– Pour répondre aux questions de Monsieur Bolo sur l'acceptabilité et les SHS, l'ADEME mène aussi des appels à projets sur ces questions de transition économique et sociale, précisément pour permettre aux acteurs du monde de la recherche des SHS de réaliser des études sur ces sujets d'adhésion, d'acceptabilité sociale, etc. et d'apporter des réponses. Dans le cadre des investissements d'avenir, nous avons aussi financé de nombreux projets de smart grids (réseaux intelligents), pour lesquels nous avons notamment mesuré l'appétence de vrais consommateurs pour des changements de tarification, ou pour plus de flexibilité locale. Ces apprentissages étaient très intéressants. Je tiens quelques documents sur ce sujet à votre disposition si nécessaire.
Nous travaillons aussi sur le développement de nouveaux modèles macroéconomiques. Vous évoquiez la nécessité d'évaluer l'impact des politiques publiques sur l'économie. Nous avons mis au point avec l'OFCE5 un modèle qui s'appelle TRIMI, qui permet de faire des évaluations macroéconomiques très précises des politiques publiques.
Pour répondre aux questions de Madame Tiegna sur les surfaces, l'éolien n'entre pas en concurrence avec l'agriculture. Il prend très peu de place au milieu d'un champ et il est complètement compatible avec les activités agricoles. Les études que nous avons pu mener montrent que c'est plutôt une opportunité économique pour les agriculteurs, qui peuvent ainsi percevoir un loyer. Concernant le photovoltaïque, nous avons publié très récemment une évaluation du potentiel des friches industrielles. Le potentiel en France est estimé à plus de 50 gigawatts déployables sur des friches industrielles et sur des parkings. C'est très conséquent par rapport aux objectifs de la PPE, ce qui est rassurant. Nous pouvons faire donc du photovoltaïque au sol sur des zones qui ne sont pas en concurrence.
Concernant la question de Monsieur Fugit sur l'agriculture et les énergies renouvelables, c'est effectivement un sujet que nous avons déjà regardé de près à l'ADEME et sur lequel nous pouvons donc lui apporter des éléments de réponse. Nous avons notamment publié une étude en 2017 en la matière.
Enfin, au sujet des petites éoliennes, je confirme que malheureusement, elles sont peu productives. Aucune étude de vent n'est faite pour celles-ci, alors qu'une éolienne est normalement implantée là où il y a du vent. Mais une étude de vent coûterait trop cher pour ces petites machines. Elles induisent aussi des problèmes de vibration des pignons. Ce n'est donc pas recommandé et en tout cas que peu productif. Nous avons publié un avis de l'ADEME sur ce sujet il y a quelques années, qui n'était pas très positif.