– Je pense que nous avons besoin d'avoir aussi une approche territorialisée, parce que tous les territoires ne sont pas connectés au réseau électrique principal. La question du coût pour les territoires ultramarins a été peu évoquée, mais elle est quand même importante, et en termes de décarbonation, les bonnes réponses là-bas consistent en des combinaisons d'EnR. Nous sommes très en retard dans les territoires ultramarins, et il y a des blocages au développement des énergies renouvelables dans les territoires ultramarins, y compris marines.
Si nous prenons le cas de l'Ouest de la France – il y a des plaques territoriales qui ont des logiques de réseaux spécifiques – nous voyons bien que les difficultés de l'EPR de Flamanville et les retards des énergies marines renouvelables vont conduire à un prolongement de la durée de vie de la centrale de Cordemais, qui contribue à assurer la sécurité énergétique du territoire, dans l'attente aussi de la centrale gaz de Landivisiau. Il y a quand même des territoires français où les sources d'énergie sont très proches, et d'autres dans lesquels nous sommes obligés de tenir compte de la disponibilité des différentes formes d'énergie accessibles pour sécuriser la sous-plaque correspondante du réseau électrique national.