– En conclusion provisoire rapide de nos deux tables rondes de ce matin sur les tendances de la recherche dans les énergies renouvelables, nous avons abordé plusieurs aspects concernant les acteurs institutionnels, la recherche et développement, les entreprises, le côté sociétal avec l'association The Shift Project. Nous avons aussi évoqué la contribution des start-up, avec l'exemple de Meteo*Swift.
Monsieur Didier Roux a rappelé qu'énergie renouvelable ne signifie pas forcément réduction des émissions de gaz à effet de serre, ce qui est tout à fait juste, d'où l'intérêt de réaliser des analyses complètes du cycle de vie des produits, pour essayer de mieux cerner les émissions.
Monsieur Matthieu Auzanneau a parlé, de manière imagée, mais tout à fait claire, d'« efforts de guerre ». Il est certain que la transition climatique demande des efforts considérables, notamment de recherche sur les nouvelles technologies.
J'ai noté aussi la belle capacité du CEA-Liten, qui travaille sur des aspects prometteurs, mais aussi les travaux d'EDF, de Total, et des start-up. Il est probable que pour les batteries, tout comme pour le photovoltaïque, il faille viser directement les nouvelles générations – comme cela a été rappelé – plutôt que celles qui sont aujourd'hui matures. Cela pose la question de la concurrence industrielle à l'international, et aussi des enjeux de développement de notre recherche et de capacité des pays européens à prendre le leadership dans un certain nombre de technologies.
Je retiens aussi que les entreprises sont essentielles, et qu'il faut envisager de développer des filières. Il est également important de mettre en place des partenariats forts entre les institutions publiques, les organismes de recherche, et aussi les industriels : c'est aujourd'hui vraiment l'avenir. Il faut aussi inciter à une forme d'open innovation entre les start-up et les grands industriels, parce que c'est aussi une façon de développer les nouvelles technologies.
Nous avons parlé de la nécessité d'avoir une vision systémique, et notamment d'arriver à synchroniser la recherche et développement des différents acteurs dans une perspective ambitieuse globale, tout en incluant et mobilisant l'ensemble de nos concitoyens dans la lutte contre le réchauffement climatique. Nous voyons bien qu'il ne s'agit pas d'imposer des mesures, mais qu'il faut essayer de créer les conditions d'une dynamique, d'accompagner et d'inciter nos concitoyens à entrer dans cette démarche. Je pense que nous y arriverons si tous les acteurs font l'effort de s'écouter les uns les autres sur ces sujets.
Je tiens sincèrement à remercier tous nos intervenants au nom de l'Office, ainsi que le secrétariat de l'Office qui a préparé cette matinée.
Nous vous proposons également de vous transmettre les autres questions des internautes si vous voulez bien y répondre ultérieurement, et publierons vos réponses sur le site internet de l'Office.
Nous serons particulièrement attentifs aux sujets évoqués ce matin, dans le cadre de l'examen des prochains projets de loi concernant l'écologie, ainsi que dans celui de l'examen du projet de loi de finances pour 2020, qui va poser les bases budgétaires de la PPE. N'hésitez pas à nous faire part de vos observations, le moment venu.