Si le coût du transport était mieux pris en considération, notamment, comme nous le proposons, grâce à l'application d'une taxe au kilomètre, il ne serait plus rentable pour les multinationales d'aller produire des marchandises en Pologne, en Roumanie ou en Slovaquie pour les expédier vers les marchés d'Europe de l'Ouest. Le camion est la clé de voûte de cette Union européenne-là.
Si l'on veut rééquilibrer dès à présent, dans notre pays, le rapport entre le rail et la route, il ne faut rien attendre de l'Union européenne. C'est à nous de prendre des décisions, ici, par exemple en inscrivant dans un article de loi qu'il faut prendre en considération le social et l'environnemental – le coût pour l'environnement étant dix à cinquante fois plus élevé pour le transport routier que pour le transport par rail.
Il ne s'agit plus de réfléchir : il y a urgence, et il faut y répondre aujourd'hui, non dans un futur projet de loi.