C'est un débat intéressant ; je constate que chacun y va de sa liste de demandes !
C'est là, certes, un sujet important pour les territoires. N'oublions pas, néanmoins, que l'opérateur national a du mal à trouver son équilibre, et qu'il est confronté à d'immenses défis, notamment de modernisation. On peut tout envisager, et notamment de nouveaux trains de nuit, dans le cadre de conventions avec les collectivités territoriales ; si certaines d'entre elles veulent dégager des moyens pour combler les déficits de certaines lignes, pourquoi ne pas s'engager dans cette voie ?
Mais ne pensons pas que tous les problèmes d'aménagement du territoire seront réglés par le soutien à des systèmes de transport dont on rêve, mais qui sont en réalité peu prisés par nos concitoyens ! Appelons un chat un chat : les trains de nuit, tout le monde en veut, mais rares sont ceux qui les prennent – sinon, ils seraient à l'équilibre…
Je ne suis en rien hostile aux trains de nuit ; l'idée d'une expérimentation, dans le cadre de conventions avec les collectivités territoriales, me paraît bonne. Mais, encore une fois, je suis frappé de l'accumulation des demandes au cours de nos débats ; comment répondre à toutes ? Il en allait d'ailleurs de même pour le financement de nos infrastructures. La commission Mobilité 21, présidée par Philippe Duron, a fait des préconisations ; si nous les appliquions, sans en rajouter, nous aurions déjà fait de grands progrès ! Mais voilà dix ans que l'on regrette le manque d'ambition de nos priorités, sans pour autant lancer les chantiers nécessaires, par manque d'argent – et tout le monde continue d'en redemander, d'en redemander, d'en redemander !