Ces amendements visent à réintroduire le principe d'un agrément départemental des auto-écoles, inséré au Sénat et supprimé par la commission de l'Assemblée en première lecture. Nous avions eu à ce sujet de longs et très intéressants échanges. Je suis très sensible aux différents arguments qui viennent d'être développés, mais je pense néanmoins que la restriction de la portée territoriale de l'agrément des auto-écoles pose de nombreux problèmes pratiques.
Ainsi, elle restreint l'activité des établissements agréés au seul département du lieu d'implantation en les empêchant d'étendre les enseignements pour varier les parcours de formation pratique. Elle impose aussi à un exploitant désireux d'ouvrir d'autres établissements dans d'autres départements d'en faire la demande pour chaque nouvel établissement à chaque préfet compétent, ce qui renforce la complexité administrative.
Enfin, elle va à l'encontre de la dynamique créée par la loi de 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, qui permet aux candidats de conclure des contrats de formation avec des écoles de conduite à distance et non plus obligatoirement implantées dans un local. Avis défavorable.