Nous étions ce matin à Marseille, à la cité Campagne Lévêque. En effet, Marseille, comme hélas de trop nombreuses villes de France, connaît aujourd'hui cette réalité : la drogue, ce sont 200 000 personnes mises en cause l'année dernière, 30 tonnes de cannabis qui entrent en France chaque mois et 20 000 personnes qui en vivent. C'est cela, la réalité du trafic de drogues ; mais ce sont aussi des violences et des règlements de comptes, des halls d'immeubles occupés et des familles qui voient leurs enfants se perdre dans la consommation et le trafic.
Comme vous l'avez dit, monsieur le député, ce matin, avec Laurent Nuñez, la garde des sceaux et le ministre de l'action et des comptes publics, nous avons posé un principe simple : plus qu'un enjeu policier, la lutte contre la drogue doit être un enjeu de société, une priorité pour nos quartiers et pour notre jeunesse. L'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants – organisme chargé de la lutte contre le trafic de drogues – n'a pas connu d'évolution depuis soixante-six ans. Nous voulons proposer un plan d'action de cinquante-cinq mesures qui permettront à tous les acteurs de terrain d'être mobilisés à chaque instant et qui nous donneront les moyens d'agir en matière de renseignement, d'interpellations et de sanctions. Notre volonté est simple : plutôt que de faire de grandes promesses et de proposer un énième plan, nous devons être tous unis contre les trafiquants et le crime organisé.