Les familles calédoniennes exclues de l'attribution des bourses ne disposent pas pour autant d'un pouvoir d'achat deux à trois fois supérieur à celui des habitants des départements d'outre-mer. Ils doivent en effet faire face à un coût de la vie élevé, dans un territoire où se loger, se nourrir, se connecter… coûte 70 % de plus qu'en métropole.
L'année dernière, ce sont environ 600 étudiants calédoniens dont la demande de bourse a été refusée. Pour ceux qui envisageaient de faire leurs études en métropole, c'est la double peine puisqu'ils n'ont pas non plus pu bénéficier de la prise en charge de leur billet d'avion au titre de la continuité territoriale, prise en charge réservée aux étudiants bousiers.
Madame la ministre, l'existence d'un barème national unique, sous couvert d'unité de traitement, cache en réalité des injustices criantes dont souffrent certains territoires, en particulier les collectivités du Pacifique. Nous sommes certains parlementaires à avoir alerté à plusieurs reprises vos services pour leur demander d'apporter une réponse concrète – sans succès – alors que le statu quo est devenu intolérable en ce qu'il contribue à faire perdre leurs chances à nos enfants.
Ces étudiants et leurs familles peuvent-ils espérer un assouplissement des conditions d'attribution des bourses au plus tôt et, en tout état de cause, avant la prochaine rentrée universitaire ?