Monsieur le ministre de l'intérieur, vous vous êtes rendu à Marseille ce matin pour lancer un plan de lutte contre le trafic de stupéfiants. Ce plan, décliné en cinquante-cinq mesures, prévoit notamment de décloisonner le renseignement criminel, qui relève aujourd'hui de différents services, en réformant l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants.
Aucun territoire n'est épargné par l'activité des trafiquants, qui gangrène la vie et l'économie des quartiers. Le trafic de stupéfiants est le premier marché criminel de l'hexagone. Il représente plusieurs milliards d'euros de revenus en France et engendre de nombreuses violences, telles que des règlements de comptes, sans parler des problèmes de santé publique. Ce sont nos jeunes qui s'abîment, à cause de l'attrait de l'argent facile, et qui perdent leur santé, leur épanouissement et, parfois, leur vie.
Il est très difficile de lutter contre ce trafic et de faire appliquer les peines. Néanmoins, la prise de conscience du drame à grande échelle qui se vit dans notre pays progresse. L'action résolue menée par la police et la gendarmerie pour lutter contre le trafic produit des résultats, mais nous devons aller plus loin, car les méthodes des trafiquants changent, du fait notamment des nouvelles technologies.
Il est donc urgent de démontrer, à l'occasion de ce plan, une véritable volonté et une réelle fermeté, avec des condamnations plus nombreuses et davantage de prévention. Nous devons répondre aux attentes fortes exprimées par les Français, car certains subissent ce fléau au quotidien. Nous devons être déterminés et adresser un message ferme aux trafiquants : la France ne sera pas leur terrain de jeu.
Lors de ma récente visite à la gendarmerie du Cher, j'ai entendu que la traque s'intensifiait, notamment par le biais des délits routiers, et que l'on allait mener davantage de perquisitions.
Comment, monsieur le ministre, le plan de lutte contre le trafic de stupéfiants pourra-t-il concrètement aider nos forces de l'ordre sur le terrain ?