Les choses se sont améliorées, mais cela dépend encore des dates de scrutin et de la date comptable indiquée. Pour ma part, s'agissant des campagnes que j'ai menées – car celle des législatives n'était pas la première – , j'ai attendu onze mois et demi avant d'être remboursé. Heureusement que les créanciers ne me sont pas tombés dessus du jour au lendemain et que j'avais pu obtenir un prêt bancaire. Mais tout le monde est-il capable de contracter un emprunt et d'attendre un an avant d'être remboursé pour pouvoir ensuite s'acquitter de ses dettes ?
Il n'est pas acceptable que le code électoral ne permette pas ce pour quoi il a été conçu. Certes, il a été amélioré, et un candidat ne peut plus recevoir de financements émanant d'entreprises privées – c'était l'une de ces pratiques qui sont néfastes à la démocratie et qui n'ont d'ailleurs pas toutes disparu.
Tel est le débat qu'il serait sage et sain que nous ayons, surtout après une mobilisation comme celle des gilets jaunes qui est venue nous rappeler que la France traverse une profonde crise démocratique : alors que, dans le monde d'avant, le taux de participation aux élections municipales frôlait les 80 %, nous serons bien contents si, l'année prochaine, il avoisine les 50 % !