Cet amendement me tient particulièrement à coeur puisqu'il correspond à une expérience que j'ai vécue en tant que candidat. Lors des dernières élections législatives, les candidatures ont été soumises assez tardivement – le 11 mai – par le parti majoritaire, si bien les électeurs n'ont disposé que de quelques semaines pour prendre connaissance non seulement du programme législatif mais aussi des candidatures des uns et des autres. La plupart du temps, les électeurs ont voté en réalité pour un logo. Il se trouve que j'ai affronté au second tour une candidate qui, malgré le fait que son parti lui avait retiré son investiture, a tout de même utilisé le logo de celui-ci. J'ai tout essayé pour parvenir à lui faire retirer ce logo – j'ai notamment appelé le ministère de l'intérieur – mais cela n'a pas été possible. J'ai alors appris qu'on pouvait faire figurer le logo que l'on souhaitait dans le cadre de ces élections.
L'amendement propose donc de pallier ce vide juridique pour faire en sorte que l'élection se déroule de la manière la plus sincère possible. Dans ma circonscription, au second tour, les électeurs se sont retrouvés face à des bulletins faisant figurer un logo identique, ils ne savaient donc plus pour qui voter. Cette clarification me tient particulièrement à coeur.