Monsieur Minot, vous évoquez la possibilité que des couples amènent leur donneur aux banques ou aux CECOS, de manière à pouvoir bénéficier d'un don sans qu'il s'agisse d'un don dirigé. Une telle pratique a eu cours dans certains CECOS pendant de nombreuses années, parfois sans le dire. Elle est très discriminante en termes d'égalité, l'accès à l'AMP dépendant alors de votre milieu socio-culturel, de votre fratrie, de vos amis. Nous ne souhaitons pas inscrire dans la loi cette disposition qui obligerait des personnes ne souhaitant pas nécessairement parler de leur infertilité à solliciter des donneurs dans leur entourage. Si je vois bien l'intérêt potentiel d'un tel dispositif, je mesure aussi toutes les difficultés qu'il entraînerait sur le terrain.