Intervention de Marc Delatte

Séance en hémicycle du mardi 24 octobre 2017 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Delatte :

Oui, il faut répondre aux aspirations des professionnels de santé, ne faut pas agir par la coercition, ce qui n'aurait aucun sens et non seulement serait improductif, mais engendrerait un climat délétère. C'est en tenant compte des réalités de terrain et des suggestions des patients comme des professionnels de santé qu'ensemble nous trouverons des réponses aux problèmes.

Les mesures contenues dans le présent PLFSS vont dans le bon sens, nombre de mes confrères en témoignent. Elles prennent également en compte les changements sociétaux. C'est en particulier le cas : de la création, dès 2018, de postes de médecin partagés entre médecine de ville et pratique hospitalière ; du développement de la télémédecine, regroupant notamment la téléconsultation, la téléassistance, la télé-expertise et la régulation médicale ; du doublement des maisons de santé pluridisciplinaires, avec des postes d'infirmières cliniciennes en leur sein, en vue de délégations de tâches ; de la pérennisation du dispositif d'action de santé libérale en équipe, selon l'exemple de l'Allemagne, où un confrère gère une patientèle de 2 000 personnes, contre environ 1 200 en France ; de la création de MSP – maisons de santé pluridisciplinaires – , comprenant des « groupes qualité », dans lesquels se rencontrent les acteurs de santé, et offrant la possibilité d'organiser un maillage de cabinets secondaires dans les villages environnants ; de la simplification administrative pour les professionnels de santé, avec la création d'un guichet unique, ce qui permettra de redonner du temps à l'activité médicale ; du renforcement des aides à l'installation, qui concerneront 18 % des territoires, contre 7 % à l'heure actuelle ; de la revalorisation des actes médicaux en zone sous-dense ; du relèvement du plafond annuel du cumul entre emploi et retraite ; des consultations avancées ; du développement des stages chez le praticien, dont je préconise l'organisation le plus tôt possible, dès la troisième ou quatrième année de médecine.

Les professionnels de santé saluent en outre votre initiative, madame la ministre, de les associer, en liaison avec les ARS et les URPS – les agences régionales de santé et les unions régionales des professionnels de santé – , aux initiatives et aux projets de santé, en privilégiant la proximité, les spécificités locales et en raisonnant par bassin de vie.

Il reste que la lutte contre la désertification passe par l'accroissement de l'attractivité d'un territoire. Peu nombreux sont ceux qui ont une âme d'ermite ! Cela doit nous inciter à penser et agir dans la globalité. C'est pourquoi nous, députés du groupe La République en marche, saluons votre courage politique, madame la ministre, pour avoir fait de la prévention, de l'éducation et de la lutte contre la pauvreté des priorités nationales.

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