Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur général, monsieur le rapporteur pour avis, mes chers collègues, c'est avec une certaine émotion que je m'adresse à vous. En effet, avant d'être une élue de la nation, j'ai eu, en tant que médecin psychiatre, le bonheur d'avoir un parcours public, privé, sanitaire, médicosocial, et auprès des plus démunis, en tant que directrice médicale du SAMU social de Paris. Cette expérience de terrain, très riche, me conduit aujourd'hui à défendre avec force le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, un projet de réforme structurelle.
Le 7 mai dernier, les Français ont accordé leur suffrage à une nouvelle façon de faire de la politique, fondée sur l'écoute et les attentes des acteurs de terrain. C'est dans cet esprit que notre rapporteur général a conduit un nombre important d'auditions, nécessaires à un meilleur éclairage de notre commission.
Notre système de santé est l'un des meilleurs au monde. Nos professionnels de santé sont parmi les mieux qualifiés ; par conséquent, il est temps de leur faire davantage confiance. Qu'attendent-ils de nous aujourd'hui ? Partout où nous nous déplaçons, sur notre territoire, si nous prenons le temps d'écouter les médecins, les infirmiers, tous les acteurs de santé, nous entendons qu'ils subissent tous des règles et des normes imposées par notre système de santé. Celles-ci ne peuvent plus être les mêmes à la ville et à la campagne, dans les zones rurales et dans les zones densément peuplées.
Je suis persuadée que, sur tous les bancs de cette assemblée – un peu clairsemés ce soir – , nous sommes d'accord pour laisser plus de place à l'innovation et à l'expérimentation.