Nous sommes avant tout législateurs : nous devons donc tous nous préoccuper de l'intérêt général, ce qui impose de faire abstraction de nos particularités, qu'elles soient religieuses ou philosophiques : c'est en tout cas ce que je m'efforce de faire, en respectant les autres.
Nous devons tous constater que notre société est diverse et multiple et qu'elle change. Nous devons donc, en tant que législateurs, adapter la loi à ses évolutions, tout en respectant bien naturellement nos principes fondamentaux.
Nos collègues évoquent par exemple l'intérêt supérieur de l'enfant pour justifier la présence du père et de s'opposer à l'AMP pour toutes. Mais, mes chers collègues, où est l'intérêt de l'enfant battu ou violé par son père ? Or nous savons tous que ce cas de figure n'est hélas pas une fiction. L'intérêt supérieur de l'enfant réside avant tout dans l'amour.
Nous devons à mon sens exercer notre responsabilité de législateurs en rendant possible cette avancée majeure et donner ici un cadre aux couples de femmes, afin qu'elles n'aient plus à subir soit des tracas techniques, soit des tracas administratifs, et surtout qu'elles ne soient plus contraintes de partir à l'étranger pour concrétiser ce projet parental et ce don d'amour.
Je ne voterai donc pas ces amendements de suppression et vous invite tous à faire de même.