Mme Ménard a évoqué la douleur des enfants sans père. C'est un vaste débat, mais je crains qu'en défendant un tel état d'esprit on n'en vienne à supprimer toute une série de droits. Imaginons une femme qui choisit de donner naissance à un enfant malgré ses relations orageuses avec un homme. Cela devrait-il devenir illégal ? On met là le doigt dans une spirale extrêmement dangereuse. On peut aussi évoquer la douleur des enfants qui n'ont jamais souhaité avoir tels ou tels parents, sans doute bien plus vive que celle pouvant naître après l'union aimante de deux personnes choisissant d'avoir un enfant. N'allons donc pas sur ce terrain glissant, surtout lorsqu'il s'agit de légiférer !
Il me semble que l'on multiplie les arguments d'autorité alors que, à ma connaissance, rien n'atteste qu'il puisse exister une telle douleur de l'enfant dans un couple de femmes homosexuelles. On peut le marteler pendant toute la nuit mais, en l'état, toutes les études démontrent, et c'est tant mieux – ou tant pis pour ceux que cela indispose – que tel n'est pas le cas.