Monsieur Breton, je n'ai pas utilisé l'argument selon lequel il faut légaliser une pratique en France au motif qu'elle existe ailleurs. Précisément, les lois de bioéthique fixent des interdits au regard de notre culture et de nos valeurs éthiques fondamentales. Ainsi le choix des gamètes n'est en aucun cas permis par la loi française, et il ne le sera pas davantage demain. C'est la raison pour laquelle nous restons attentifs à l'anonymat du don, qui participe de la même logique.
Nous discutons, dans le cadre de ce projet de loi, de tout ce qui est possible, notamment de beaucoup de choses qui se font ailleurs. L'objet du texte est de définir collectivement ce que nous ne souhaitons pas en France. L'ouverture de l'AMP aux couples de femmes ou aux femmes seules, nous la proposons, non pas parce qu'elle se fait ailleurs, mais parce qu'elle ne remet pas en cause nos valeurs éthiques fondamentales.