Madame la ministre, monsieur le rapporteur, l'intérêt de l'enfant a été absent de vos propos. Vous avez évoqué le projet mûrement réfléchi d'une future mère, et je conviens avec Mme Bergé que le parcours est très long jusqu'à l'aboutissement d'une AMP. Mais le parcours est encore plus long pour l'enfant par la suite, et il est possible que des accidents de la vie surviennent. Nous prenons la responsabilité de faire naître un enfant qui restera seul en cas d'accident de la vie. Vous n'avez pas répondu sur ce point, le risque de laisser l'enfant seul en cas d'accident est le résultat d'un choix du parent, mais pas de l'enfant.
Si la question du choix d'un géniteur contre son gré a été évoquée, la loi aura aussi une dimension incitative ou dissuasive. Voulons-nous inciter à l'apparition de familles monoparentales, avec toutes les fragilités qu'elles induisent en cas d'accident de la vie ? C'est une vraie question.