Dès lors qu'il n'y a plus de projet parental, l'embryon peut avoir plusieurs destinations : la non-conservation, la recherche ou le don. Ces trois possibilités se valent-elles ? Ont-elles la même valeur pour la société ? C'est ce que donne à penser la rédaction actuelle du texte. Or la recherche sur l'embryon fait l'objet de débats depuis les premières lois de bioéthique et l'on avait d'abord posé le principe de son interdiction. Des dérogations ont été introduites dans les lois de bioéthique postérieures, et même en dehors de ces lois de bioéthique – ce qui pose d'ailleurs la question de leur pertinence. Ces dérogations ont été accordées, parce qu'on nous a promis des découvertes et des avancées médicales. Or, huit ans plus tard, ces avancées ne sont pas probantes. Peut-être serait-il temps de se rappeler ce que sont les embryons et le respect qu'on leur doit. Tel est l'objet de mon amendement n° 643.