Nous débattons d'un sujet qui peut heurter des consciences en France. Il convient, si nous voulons garder un débat apaisé, d'éviter de nous emporter, même quand la fatigue se fait sentir.
Madame la ministre, vous avez dit qu'il y avait 19 000 embryons congelés en France. Or, en 2015, on avançait plutôt le chiffre de 220 0000 embryons. Si je ne me trompe pas, les 19 000 embryons dont vous parlez sont ceux qui sont conservés dans des organismes de recherche. Pouvez-vous me confirmer que l'on compte bien, en France, plus de 200 000 embryons congelés ? Si tel est bien le cas, le problème de leur destination se pose vraiment.
Monsieur le rapporteur, vous avez évoqué les recherches sur l'enfant et le foetus, mais la différence, c'est qu'on ne tue pas l'enfant ou le foetus – heureusement ! Votre projet de loi contient des dispositions relatives aux cellules souches embryonnaires. Or, pour les obtenir, il faut détruire l'embryon… Comment fera-t-on la part entre les besoins de la science, qui réclame toujours de nouveaux matériaux, et la protection de l'embryon ? Quelle limite sera posée ?