Personne ne s'étonnera du fait que, dans le prolongement de ce qu'a dit ma collègue Elsa Faucillon, je réaffirme notre attachement à la plus grande maîtrise publique possible sur les enjeux liés au vivant, au don de la vie et à la gestion des matières attachées à la personne.
Nous sommes ici au coeur des questions qui nous sont posées par cette loi de bioéthique. Les logiques de marchandisation dictées par l'argent essaient de se glisser partout, y compris dans la biomédecine, et l'une des principales tâches qui nous incombent en tant que législateur dans le cadre de l'élaboration de cette loi consiste à écarter tous les risques de voir d'autres logiques que celles propres à la bioéthique que nous essayons de définir ensemble tenter de s'y glisser. Je suis très vigilant sur ce point et très réservé sur les propositions s'y rapportant, car je crains que certains organismes qui ne relèveraient pas de la puissance publique puissent être tentés, en prétendant répondre aux désirs des personnes souhaitant avoir un enfant, de recourir aux nouvelles possibilités techniques à d'autres fins que celles pour lesquelles elles ont été conçues.