Mesdames et messieurs les députés, je vous remercie pour l'ensemble de vos contributions. Dans la lignée des interventions de MM. Thibault Bazin et Charles de Courson, je remarque que la nécessité de développer l'information, la sensibilisation et la recherche fait l'objet d'un consensus. J'ai relevé le souhait de M. Patrick Hetzel que ce consensus débouche sur des actions concrètes et je voudrais détailler certaines de celles qui ont déjà été lancées par le Gouvernement et qui rencontrent vos préoccupations.
Comme certains d'entre vous l'ont rappelé, nous avons présenté, le 3 septembre dernier, avec les ministres Élisabeth Borne et Agnès Buzyn, la deuxième stratégie nationale contre les perturbateurs endocriniens. La France, qui est un pays pionnier en la matière, travaille à définir des règles de prévention de l'infertilité. Il est vrai que l'approche, sur cette question, reste assez sectorielle, mais nous allons bientôt présenter le quatrième plan national santé-environnement, qui s'appellera « Mon environnement, ma santé », et qui a vocation à intégrer toutes les approches sectorielles pour leur donner davantage de lisibilité. Ce plan intégrera notamment la nouvelle stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens.
Vous avez souligné, monsieur Berta, l'excellence du travail réalisé par les équipes de l'INSERM en matière de recherche fondamentale. Dans le champ de la recherche clinique, sachez que vingt-et-un projets relatifs à l'infertilité ont été financés au cours des cinq dernières années, pour un montant global de 10 millions d'euros. Mme Agnès Buzyn a par ailleurs présenté une feuille de route de lutte contre l'endométriose, qui touche une femme sur dix et qui entraîne, chez 30 à 40 % d'entre elles, des troubles importants de la fertilité. Vous le voyez, le Gouvernement a déjà engagé un certain nombre d'actions concrètes pour améliorer la fertilité dans notre pays.
J'en viens aux amendements qui ont été déposés. En matière d'information et de sensibilisation – et croyez qu'il n'y a, de ma part, aucune approche partisane –, il me semble que la proposition de Mme Aurore Bergé de confier à l'assurance maladie le soin de mener des campagnes d'information en direction des populations âgées de dix-huit à trente ans serait la plus efficace, car l'assurance maladie dispose de canaux de communication qui permettent de toucher l'ensemble des assurés. S'agissant de la nécessité d'une information plus précoce en direction des collégiens et des lycéens, je rejoins M. Raphaël Gérard : des cours relatifs à la santé sexuelle sont déjà dispensés à nos élèves de lycée, que nous pourrions peut-être renforcer. Enfin, je ne suis pas opposé à la proposition qui a été faite par l'un d'entre vous de travailler, en vue de la séance, à un dispositif plus complet et plus cohérent – qui inclurait les dispositions contenues dans l'amendement de Mme Aurore Bergé – afin de nous assurer que tous les étudiants de notre pays seront sensibilisés à ces questions d'infertilité.