Accroître le nombre de croisements possibles augmente seulement la probabilité de trouver un greffon compatible pour un enfant, mais ne change rien à nos critères éthiques qui avaient été respectés pour le don croisé avec deux paires. Il n'y a pas plus ou moins d'échanges. Certes, il y a un risque plus élevé de rupture de la chaîne, mais ce n'est pas grave, car au pire, si un donneur se rétracte, celui qui attend le greffon étant en dialyse il ne meurt pas et il devient prioritaire sur la liste de greffes à partir d'un donneur décédé. Vous augmentez simplement le nombre de greffons disponibles dont on sait qu'ils sont en diminution sur les donneurs décédés et qu'ils vont continuer à baisser puisque nous prenons de mieux en mieux en charge les accidents vasculaires cérébraux, les infarctus et qu'il y a de moins en moins d'accidents de voiture, ce dont on peut se réjouir. Augmenter le nombre de paires ne change donc absolument rien aux principes éthiques qui avaient été préservés lors du don croisé. Le seul risque est celui de la rupture de chaîne. C'est une question de probabilité.