Merci, madame la ministre, pour ces éclaircissements dont la philosophie me convient.
Je souhaite toutefois élargir les perspectives de ce débat, car nous savons que, dès lors que des prédispositions génétiques sont présentes, la probabilité de déclenchement d'une maladie est très élevée. J'imagine que c'est sur la base de tels critères qu'un certain nombre de tests sont rendus systématiques.
Mais parfois l'idée peut se répandre dans l'opinion publique d'une forme d'automaticité généralisée, ce qui n'est pas le cas : s'il est des choses que l'on peut prévoir à coup sûr, la médecine prédictive a des limites. Tout n'est pas inscrit dans nos gènes, y compris certaines maladies, quand bien même nous pourrions y être prédisposés. Tout n'est pas absolument certain.
Des illusions peuvent se faire jour dans le débat public, et ce débat mérite d'être instruit. Ce n'est pas ici et maintenant qu'il aura lieu, et je ne suis pas qualifié pour le conduire ; mais je ne pense pas qu'il était dans l'esprit de l'amendement de Philippe Berta de généraliser à outrance les tests génétiques.