Monsieur le rapporteur, vous évoquiez le transhumanisme. De fait, on se demande fréquemment, à l'heure actuelle, si on se dirige vers l'homme augmenté. Un certain nombre de dispositifs existent d'ores et déjà : il suffit de voir les exosquelettes utilisés par l'armée française – même s'il est vrai qu'il s'agit de dispositifs extérieurs au corps humain. Cela dit, on voit bien qu'il y a un risque de glissement. Les procédés de neuro-modulation peuvent poursuivre un objectif que je me permets de qualifier de transhumaniste, tout simplement parce qu'on n'est plus seulement dans une visée d'amélioration : on veut aller vers une augmentation de la performance du corps humain lui-même, plus précisément au niveau neurologique. On touche là une limite. En tout cas, la question mérite un débat. Je crois qu'il faut fixer des lignes rouges. Sinon, on ne sait pas où les choses s'arrêteront – M. Raphan le disait parfaitement tout à l'heure. Pour ma part, je pense qu'il faut interdire les procédés de neuro-modulation dès lors qu'ils peuvent conduire au transhumanisme.