Des classes surchargées en collège avec 100 000 élèves supplémentaires attendus dans le second degré sur la durée du quinquennat, des lycées affectés par deux réformes que vous avez mises en place avec un corps enseignant qui n'y adhérait pas forcément : la rentrée est difficile pour les personnels du second degré. En lycée général, avec la suppression des séries, système contesté depuis longtemps, concilier les voeux des élèves avec les capacités d'accueil de leur établissement a été un casse-tête pour les professeurs. Beaucoup d'élèves ont été contraints de modifier leur voeu, compte tenu du nouvel engorgement de la spécialité maths, de sorte que, comme dans l'ancien système, les matières scientifiques sont trustées par les meilleurs élèves. Avec l'instauration d'un contrôle continue dont les enseignants craignent qu'il mette une grosse pression sur leur travail et le flou sur le contenu des enseignements, puisque les nouveaux programmes sont encore en cours d'élaboration, c'est un bac complexifié que nous découvrons, à quoi s'ajoute une pénurie de professeurs principaux.
En lycée professionnel, la réforme interroge toutes les équipes. Vous avez indiqué que l'enseignement professionnel était l'une de vos priorités. Nous aimerions que les moyens soient à la hauteur des enjeux. Puisque je n'ai plus le temps que d'évoquer un sujet, je m'étonnerai de la réduction des horaires dans les matières générales : français, langues vivantes, histoire-géo ou arts appliqués. Il est incroyable que dans ces sections de CAP et de Bac pro où l'on a besoin de donner beaucoup plus aux élèves, on se retrouve généralement avec moins d'heures.