Monsieur le ministre, puisqu'il faut aller vite, je m'abstiendrai des formules destinées à arrondir le propos pour aller droit au but. Comme moi, vous avez entendu beaucoup d'enseignants dire que la rentrée s'annonçait rude pour eux, qu'ils attendent du respect et de meilleures conditions de travail pour donner le meilleur à leurs élèves, ainsi qu'un salaire décent. L'année dernière, il y a eu une mobilisation forte, que vous avez parfois jugée « exagérée », et des retenues de salaires. Puis, à cette rentrée, vous vous faites l'avocat des professeurs et actez qu'ils ne sont pas tellement bien rémunérés en annonçant une augmentation de leur revenu. Je constate, comme pour d'autres ministres du Gouvernement, un changement de ton. Depuis le début du quinquennat, vous avez essayé de tourner autour du pot en estimant qu'ils n'étaient pas si mal rémunérés par rapport aux autres, oubliant que le travail demandé aux professeurs des écoles en France est plus lourd que celui de leurs collègues du reste de l'Europe. Vous avez annoncé une augmentation, sans dire qu'elle était annuelle et brute. Beaucoup reste à faire pour répondre aux légitimes aspirations exprimées par les professeurs.
Mes questions sont simples : y a-t-il un changement de ton ? Ou bien un changement dans les actes à l'approche de l'examen du projet de budget ? Par ailleurs, la prime pour les professeurs en REP + ne devrait-elle pas s'appliquer également aux professeurs exerçant dans les établissements pénitentiaires ?