Monsieur le ministre, cette rentrée scolaire est placée sous le signe de la réussite, avec deux préoccupations majeures, l'élévation générale du niveau des élèves et l'égalité des chances. Aussi, quand je découvre que certains choix de l'éducation nationale se heurtent à ces deux ambitions, je reste dubitative. Par exemple, dans ma circonscription, au lycée de La Trinité, en juin dernier, neuf élèves inscrits en classe de première technologique ont été autorisés à redoubler, leur objectif étant de combler leurs lacunes et d'améliorer leurs notes en vue de leurs futurs voeux d'orientation sur Parcoursup. Trois jours après la rentrée scolaire, faute de place en première, ces neuf redoublants ont été inscrits d'office en classe de terminale STMG. À mon sens, il eût été plus simple de rouvrir la troisième classe de première STMG récemment supprimée, afin de décongestionner les deux classes de première restantes.
Hier encore, les syndicats d'enseignants antillo-guyanais ont fait part de difficultés dans leurs territoires respectifs : emplois du temps déséquilibrés, suppressions de postes dans le second degré et un corps enseignant en surchauffe, manuels scolaires disponibles à partir de janvier pour les lycéens guadeloupéens, intégration arbitraire d'élèves dans des classes spécifiques malgré la suppression des filières.
Monsieur le ministre, l'égalité des chances importe également aux parents d'élèves ultramarins. Pouvez-vous réaffirmer que votre ministère met tout en oeuvre pour assurer la réussite éducative des élèves partout dans la République ?