Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du mardi 10 septembre 2019 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Mme la députée Osson évoque un sujet commun à dans d'autres questions. Chaque fois qu'il y a compétence des collectivités locales, il peut y avoir des différences d'un territoire à l'autre et il convient de procéder à un examen au cas par cas. Prévoir un programme d'aide aux collectivités locales pour un sujet concernant les compétences et le budget des collectivités ouvrirait la boîte de Pandore. En revanche, il est possible de regarder localement la situation et d'envisager d'accompagner la collectivité, ce que nous faisons pour l'investissement avec l'aide des préfets, voire à partir de crédits de l'éducation nationale, mais c'est toujours une réponse au cas par cas et pas d'ordre général.

L'équipement est un enjeu global qui relève des compétences des collectivités locales, de l'éducation nationale et des administrations de santé. En matière d'investissement dans le bâti scolaire, d'importantes améliorations sont apportées par les collectivités pour tenir compte des équipements nécessaires aux classes ULIS. Le rapprochement avec le monde médico-social se traduira certainement par des améliorations en termes d'équipement.

Madame la députée Kuster, votre question relative à Parcoursup me fera dériver vers des sujets d'enseignement supérieur, compétence partagée avec Frédérique Vidal. Sur la seconde partie de votre question, au demeurant intéressante, je serai donc laconique.

Le fait que la personne que vous avez citée soit titulaire d'un baccalauréat lui ouvre droit à une inscription à l'université. Comme vous l'avez dit, le système est organisé pour lui faire une proposition. Aucun bachelier ne doit se trouver sans proposition. En cette période de l'année, il peut arriver que les tout derniers considèrent recevoir des propositions qui ne leur conviennent pas, mais il y a plus de places que de candidats et il doit être possible de bien répartir tout le monde. Le cas que vous évoquez a vocation à être traité par la commission rectorale dédiée. La personne peut s'adresser à cette commission afin d'insister pour obtenir une proposition en Île-de-France.

Par ailleurs, cette particularité française qu'est la forte concentration des établissements à Paris et en Île-de-France, qui vaut aussi pour les lycées professionnels, doit être regardée de près. Lors de débats au sujet de Parcoursup l'année précédente, on craignait que les élèves de l'académie de Créteil et de l'académie de Versailles accèdent moins aux universités de Paris intra-muros. Quand on fait le bilan de Parcoursup, et nous le ferons dans quelques semaines, on dénombre plus d'élèves de ces deux académies accédant à des établissements dans Paris et en Île-de-France. Peut-être ne faut-il pas se réjouir complètement d'un tel phénomène. Paris n'a pas vocation à universitariser toute la France et on peut souhaiter le développement de pôles sur l'ensemble du territoire. C'est d'ailleurs ce qui se passe pour des pays bien placés dans des classements comme celui de Shanghai. Toutes les universités ne sont pas à New York, Washington ou Los Angeles et les meilleures sont mêmes ailleurs. On peut souhaiter une bonne répartition des étudiants sur le territoire, laquelle doit s'accompagner d'une politique de bourses, comme celle engagée par Frédérique Vidal, et d'une politique de logement pour étudiants.

Cela étant, s'agissant du cas particulier, la commission rectorale peut apporter une réponse satisfaisante.

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