Vous connaîtrez prochainement les chiffres globaux de Parcoursup montrant que, d'année en année, moins d'élèves sont sans solution. Leur nombre est aujourd'hui de 2 600, inférieur à celui de l'année dernière, à la même époque. Certes, l'objectif est de tomber à zéro, mais même en comparaison du temps d'APB, 2 600 est un chiffre très faible.
Madame la députée Manin, vous m'interrogez sur l'égalité des chances dans les Outre-mer et me demandez de porter attention aux territoires ultramarins. Nous savons qu'il existe de grandes différences entre la Guadeloupe et la Martinique, d'une part, et la Guyane, d'autre part, mais on dénombre globalement 1 230 élèves de moins dans le premier degré et 872 dans le second degré. Les chiffres sont encore plus négatifs pour les Antilles, tandis que la démographie est forte dans la Guyane. Au total, les taux d'encadrement sont supérieurs en Martinique, Guadeloupe et Guyane qu'en métropole. De plus, l'accès des bacheliers ultramarins à l'enseignement supérieur est en hausse, avec des améliorations de l'offre de formation dans l'enseignement supérieur, comme c'est le cas en Guyane avec le nouveau campus.
Nous conduisons une politique volontariste en faveur de l'égalité des chances outre-mer, avec des territoires qui bénéficient plus que la moyenne nationale du dédoublement des classes. Les statistiques s'améliorent pour cette rentrée, ainsi que les données budgétaires. Mais c'est un point que nous pourrons regarder par la suite de façon plus détaillée.
Madame la députée Sophie Mette, avec Gabriel Attal, nous sommes très attentifs à la vie associative, en lien avec ce que je disais à propos de l'environnement, qui fournit une grande occasion d'engagement associatif de la part des élèves.
La reconnaissance de l'engagement associatif dans le parcours des élèves me rappelle une question posée par M. le député Juanico en commission des finances. Dans le prolongement de ce que j'avais alors répondu, le comité de suivi de la réforme du baccalauréat sera l'instance idéale pour concrétiser des points sur lesquels je m'étais exprimé. La reconnaissance de l'engagement dans le cadre du parcours général de l'élève jusqu'au baccalauréat fait typiquement partie des sujets qui sont sur la table. Il existe un relatif consensus des acteurs pour voir cet engagement reconnu d'une manière adaptée. On peut s'inspirer de l'expérience internationale en la matière. J'abonderai fortement dans votre sens, oui, nous avons de nouveaux pas à faire vers le développement du sens de l'intérêt général et de l'altruisme chez les élèves, y compris au titre de la reconnaissance de l'engagement.
Monsieur le député Bournazel, nous tenons beaucoup au projet « Cours le matin, sport l'après-midi ». Il a donné lieu à un appel à projets dont nous n'avons pas encore les chiffres stabilisés. M. Juanico a parlé de 10 000 élèves. Je n'ai pas moi-même ce chiffre, mais j'en prends acte.