Je suis à peu près convaincu, à l'heure où je vous parle, qu'il n'existe pas de prédétermination biologique de la personne. Or, c'est de cela que nous sommes en train de discuter.
Par ailleurs, vous nous dites, madame la ministre, que le don est fait aux parents. Je pense qu'il est aussi fait à l'enfant, et l'argument du droit de l'enfant me paraît donc assez discutable, dans la mesure où, en réalité, ce droit n'est ouvert qu'à la majorité.
Je voudrais également pointer la contradiction qui consiste, d'une part, à invoquer le droit d'accès aux origines et, d'autre part, à interdire les tests génétiques. Ce sont autant de questions auxquelles nous devons répondre avec cohérence et sur le long terme, de la même façon que nous ne pourrons faire l'économie d'un vrai débat sur la médecine prédictive.