Dans la logique de l'intervention de Mme Fiat, cet amendement vise à revenir sur la suppression de la contribution additionnelle à la C3S. Nous avons beaucoup discuté, notamment dans le cadre du projet de loi de finances, de l'importance des politiques de soutien aux TPE et aux PME. Je ne doute donc pas que cet amendement recueille l'assentiment de la majorité de cette assemblée.
Il y a, en effet, une contradiction dans le discours de la majorité. Vous prétendez défendre l'ensemble des chefs d'entreprise, de l'indépendant aux grandes multinationales, mais, avec cet article, nous voyons la vérité des prix : ce gouvernement ne défend que l'intérêt des plus fortunés, comme nous avons pu le constater lors de la discussion du projet de loi de finances.
La fusion de la C3S et de sa contribution additionnelle applicable aux entreprises dont le chiffre d'affaires excède 1 milliard entraîne la suppression d'une contribution pourtant minime des grandes entreprises en faveur des petits entrepreneurs. Un tel article montre donc que le Gouvernement ne soutient pas toutes les entreprises, comme il aime parfois à le dire, et a plutôt, comme les gouvernements précédents, une prédilection pour le grand capital de l'ancien monde.
À l'inverse, La France insoumise est favorable aux aides destinées aux créateurs de richesse qui prennent des risques, à savoir les salariés qui produisent et les chefs d'entreprise qui investissent. Ces petites entreprises n'étant finalement pas si bien représentées par la majorité, dont les discussions ne portent que sur des propositions favorables au MEDEF et aux grandes entreprises, nous sommes favorables au maintien de cette taxe de solidarité inter-entreprise, qui permettra de revitaliser ce circuit important. Nous avons, d'ailleurs, d'autres propositions pour aider les petites entreprises.