Et vous choisissez de faire sans lui ! De ne prendre de lui que ce qui vous intéresse, ses gamètes, et de jeter le reste ! Mais l'homme est un tout, madame la ministre, on ne prend pas ses gamètes seulement avant de jeter le reste.
Il n'y a pas plus noble que l'homme ; seul l'homme nous montre que servir est l'acte le plus noble qu'un être humain puisse accomplir.
Votre texte, madame la ministre, est criminel. C'est souffrance contre souffrance. Il ne faudra pas dire : « Cette France-là a été humiliée ».
Votre projet de loi permet de s'offrir un être humain. On ne s'offre pas un être humain, madame la ministre. Un être humain n'est ni un objet, ni un projet, ni une promesse de campagne.
Loin d'abolir les inégalités, votre texte les aggrave. Elle soulève des questions de marchandisation du vivant, d'eugénisme, de sélection ; elle implique le dévoiement de la médecine, et déverrouille la voie au design de l'enfant parfait, comme nous le voulons.