Nous avons eu une longue discussion générale hier ; dans la réponse qu'elle vient d'y apporter, la garde des Sceaux a posé très clairement les termes du débat. Les orateurs qui se sont succédé à la tribune ont bien perçu la complexité des questions qui nous étaient posées et ils ont exprimé devant la représentation nationale la difficulté des choix que nous aurons à faire dans les semaines qui viennent.
Je suis très heureuse que le voeu émis par Nicole Belloubet, Frédérique Vidal et moi-même d'un débat, sinon apaisé, du moins respectueux, ait été écouté. Nous le devons à nos concitoyens : il faut respecter les douleurs individuelles qui sont travaillées dans cet hémicycle pour pouvoir y apporter des réponses et des espoirs. Je souhaite que cette discussion générale augure de la suite des débats et je suis convaincue que nous gagnerons tous à poursuivre sur le même ton.
Beaucoup ont partagé leurs interrogations, voire leurs fortes divergences. Sachez que toutes les questions que vous avez posées hier, nous nous les sommes posées. Mon intervention sera donc courte, car nous aurons l'occasion, à chaque amendement, de revenir sur les argumentaires qui ont abouti aux choix que nous avons faits. Nous n'avons éludé aucune des interrogations que vous avez émises. J'ai hâte de poursuivre cette discussion avec vous. C'est un magnifique texte de loi qui touche, comme je l'ai dit hier, à l'intime des Françaises et des Français.