Monsieur Breton, vous proposez de supprimer la notion d'affranchissement des principes éthiques. Je développerai deux éléments : tout d'abord, je crois que ce qui nous est demandé – et cela a d'ailleurs occupé une large part de nos échanges lors de la discussion générale – , c'est de tracer la limite entre ce qui est scientifiquement possible et ce qui est éthiquement et moralement souhaitable. Savoir où placer le curseur est le principe qui guidera, je le pense, l'ensemble de nos échanges lors de l'examen du projet de loi et des amendements.
Depuis le début de nos échanges, nous avons su raison garder et respecter les arguments de chacun. Personne n'a eu la prétention de détenir la vérité absolue ; personne n'a la prétention de pouvoir fixer, seul, ce qui est acceptable ou inacceptable du point de vue éthique. Nos débats collectifs permettront donc de placer le curseur. Je suis optimiste et crois que, ensemble, nous réussirons à tracer une limite acceptable pour notre société, et pour permettre la reconnaissance, l'émancipation et la diversité des personnes et des situations, quels que soient les sujets abordés dans le projet de loi. Avis défavorable.