Dans les rangs de la majorité, certains collègues soutiennent pleinement le projet de loi dans sa rédaction actuelle. D'autres sont défavorables à certaines dispositions. Je crois que la situation est identique dans les rangs de votre groupe LR – je le dis sans aucune malice. C'est en effet ce qui nous permet d'avoir un débat parlementaire sincère, éclairé et apaisé.
Je crois par ailleurs que chacun d'entre nous est attaché à l'intérêt de l'enfant et que personne ne souhaite légiférer au mépris de son bon développement et de son intérêt supérieur.
Le rapporteur a raison : 700 études scientifiques dans le monde soulignent que les enfants élevés au sein de familles monoparentales ou homoparentales ne souffrent d'aucun écueil. Des institutions françaises pointent un risque, celui du regard porté par la société sur le modèle familial au sein duquel ils grandissent.
Dans cette assemblée, nous aurions tout à gagner à ne pas participer à cela. Je crois d'ailleurs que personne d'entre nous ne montrerait du doigt telle ou telle famille ou tel ou tel enfant élevé dans une famille monoparentale – c'est le cas de plus d'une famille sur cinq en France – ou homoparentale – c'est le cas de plusieurs dizaines de milliers d'enfants.
Vous avez évoqué l'avis de l'Académie nationale de médecine. Le professeur Mattei est tout à fait libre de ses opinions et des réserves qu'il émet – il reconnaît d'ailleurs lui-même que l'Académie n'est pas fondée à donner un avis sur l'ouverture de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes.