Permettez-moi d'abord de vous remercier, monsieur le président Mélenchon. Votre question sur la réalité de l'enfant – fruit de la volonté ou produit d'un résultat biologique – est au coeur de l'article 4 et sera longuement débattue. Je ne partage pas votre point de vue, même si je le respecte infiniment. Il ne faut pas donner une importance surdimensionnée au lien biologique, car il y a des enfants adoptés qui sont aimés profondément, mais on ne peut tout de même pas l'éliminer complètement.
Nous sommes ici des législateurs : nous faisons le droit. Or la Cour européenne des droits de l'homme, une institution que vous respectez profondément, cher monsieur Mélenchon, a affirmé dans l'arrêt Mandet contre France rendu le 14 janvier 2016 que l'intérêt de l'enfant était toujours de connaître la vérité biologique sur sa filiation.
Enfin, monsieur Mélenchon, je répondrai à Épictète par la mythologie grecque. Après que Prométhée a donné le feu aux hommes, Zeus a puni ces derniers en offrant à son frère une belle femme nommée Pandore. Elle avait une boîte contenant tous les maux de l'humanité et savait qu'il ne fallait pas l'ouvrir. Attention, aujourd'hui, à ne pas ouvrir cette boîte !