Ces propos ne sont pas à la hauteur du débat sur la PMA pour toutes, contrairement aux propositions de mon collègue et ami Jean-Luc Mélenchon, qui nous a expliqué que la composante purement biologique et génétique de la filiation était bien moins importante que l'environnement social ou familial. Son point de vue s'inscrit dans un contexte politique et intellectuel qui fait la part belle à des intellectuels de gauche, structuralistes ou post-structuralistes, pour lesquels la construction de l'individu, son éducation et les questions culturelles comptent davantage que son bagage génétique ou que sa filiation. De l'autre côté de l'hémicycle, nos collègues sont plus attachés à un modèle familial traditionnel, à une conception de la famille qui est toujours dominante en France. Ne débattons pas de l'inné et de l'acquis en opposant les bons et les mauvais, mais efforçons-nous de maintenir le niveau de cette discussion !
Ce sont ces questions sociétales qui doivent être l'objet de notre débat, car c'est peut-être ce débat-là qui a été confisqué à la société s'agissant de la PMA pour toutes. Soyons donc à la hauteur.