Il convient de reconnaître et de respecter la force et la profondeur du désir de chacune et chacun d'avoir un enfant, de reconnaître aussi la capacité qu'a chacune et chacun, en puissance, qu'il soit marié, seul ou homosexuel, d'élever et d'aimer un enfant. Ce n'est pas cela qui est jugé aujourd'hui.
En tant que femme de 39 ans et en tant que femme seule, je m'interroge intimement et profondément sur ces questions depuis déjà plusieurs années. Est-ce mon rôle, en tant que législateur – quels que soient, sur le plan personnel, mon désir ou ma situation – , de créer un ordre qui prive, a priori, un enfant de père ? Est-ce prudent ?