Je souhaiterais également aborder la question des femmes seules, qui me touche plus intimement. Vous dites que c'est une libération pour une femme seule de 40 ans que d'avoir un enfant seule après avoir mené une carrière. Or, j'ai la conviction profonde que c'est le contraire : nous allons créer une aliénation, alors que notre rôle est de corriger cette erreur selon laquelle une femme seule de 40 ans qui a fait carrière se retrouve aujourd'hui dans l'impasse. Je ne crois pas que lui offrir la possibilité d'avoir un enfant seule fera son bonheur.
Pour favoriser le bonheur des femmes, nous devons les informer dès l'âge de 20 ans qu'elles doivent tenir compte, dans leur projet de vie, de la baisse de fertilité à partir de 35 ans. La société que nous devons bâtir, dans laquelle les entreprises offriront l'égalité réelle que vous voulez créer, sera une société de progrès si elle informe les femmes et organise leur temps de travail et leur carrière en intégrant ce projet de vie.
Tel est le sens que nous devons donner à ce projet de loi, qui cherche à tort à corriger un ordre insatisfaisant et injuste, dont moi-même je pâtis, et qui ne parviendra pas, selon moi, à faire le bonheur des femmes.
Les amendements que j'ai déposés visaient à mieux informer les jeunes femmes, au début de leur carrière, de la nécessité de tenir compte de la contrainte biologique dans leur projet de vie. Je regrette qu'ils n'aient pas été acceptés, car ils auraient permis un vrai progrès social et auraient contribué à libérer réellement les femmes.