Autoriser d'engendrer des enfants sans père par le biais de la PMA rompt une réalité biologique, physique et humaine. C'est une rupture de civilisation. Et il y aura plusieurs victimes.
La première victime, c'est la médecine. Elle est là pour soigner, pour soulager, pas pour répondre à une demande sociale, voire à une revendication, sinon à un caprice. Je constate au passage, madame la ministre de la santé, que je ne vous ai pas entendu évoquer les moyens de lutter contre l'infertilité, alors que j'ai à l'esprit les remarquables propos tenus par ma collègue Émilie Bonnivard. Il est vrai que de nombreuses jeunes femmes, soucieuses d'avoir une vie professionnelle, ont été soumises à une pression très forte pour ne pas avoir d'enfant ou pour retarder leur projet parental.
Deuxième victime : l'enfant. On le chosifie. Or l'enfant n'est ni un objet ni un projet : c'est un être autonome, une personne humaine et, j'ose le dire, pour certains d'entre nous, une histoire sacrée.