De nombreuses discussions se sont tenues, depuis hier, autour de l'article 1er du projet de loi. Nous sommes tous présents dans cet hémicycle, car nous avons des convictions. Ces convictions peuvent diverger. Je me permets simplement de prendre la parole pour alerter mes collègues sur la nécessité de ne pas se montrer discriminants lorsqu'ils citent des exemples ou prennent la parole pour évoquer le rôle patriarcal.
Un enfant né d'un couple hétérosexuel a effectivement un papa et une maman, ce qui correspond à l'idéologie et aux convictions de certains. Très bien. Il faut, toutefois, également comprendre les convictions et l'idéologie d'autres personnes, et surtout ne pas incriminer les mamans élevant seules des enfants.
S'ils m'avaient connue il y a vingt-cinq ans, certains d'entre vous m'auraient peut-être qualifiée de « fille mère » – terme que j'ai toujours détesté. Je m'en suis toujours bien sortie, et mon enfant également. Il n'est pas toujours facile d'être fille mère – de remplir à la fois les rôles du papa et de la maman. Celui ou celle qui aime un enfant, cependant, se donne tous les moyens nécessaires pour lui transmettre cet amour, afin qu'il s'épanouisse et réussisse ensuite dans la vie.
Que l'on ait des désaccords et des convictions, soit, mais n'incriminons pas ceux qui donnent de l'amour à leur enfant.