Depuis François Hollande, dont vous êtes, à cet égard, les dignes héritiers, vous avez cédé à la tentation, tout à fait fâcheuse pour l'avenir, de politiser la bioéthique. Jusqu'alors, les débats de bioéthique n'étaient pas des débats politiques : ils arbitraient des sujets difficiles en vue de trouver des points de convergence. C'est une des raisons pour lesquelles les lois de bioéthique ont souvent été adoptées ou révisées à la quasi-unanimité. Tel n'est pas votre but.
En effet, l'objet de votre projet de loi est aussi politique – je n'irai pas jusqu'à dire qu'il est surtout politique, bien que cette idée m'ait effleurée. J'en veux pour preuve ces propos tenus par le Président de la République lui-même, en 2014, à la fondation Jean-Jaurès : …