J'avais présenté cet amendement, qui va dans le même sens que ceux de mes collègues, en commission spéciale. Madame la ministre des solidarités et de la santé, vous m'aviez répondu qu'il était satisfait dans la mesure où l'Agence de la biomédecine répondait à ma préoccupation. Je me suis donc penchée sur les attributions de l'Agence de la biomédecine – non pas que je mette votre parole en doute, madame la ministre, mais notre souci d'un travail sérieux devait nous conduire à vérifier que les missions de l'Agence répondent bien à la question cruciale des embryons surnuméraires.
Or, dans son rapport annuel d'activité, on trouve une analyse des autorisations et agréments, une évaluation de l'état d'avancement des recherches sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, un bilan de mise en oeuvre des diagnostics préimplantatoire et prénatal, ou encore un état des lieux d'éventuels trafics d'organe. Il n'est pas fait mention de la priorité qui devrait être donnée à la vitrification des ovocytes, de sorte à n'aller vers la création d'un embryon qu'en cas de besoin. Cela serait pourtant une réponse à ce problème très important.