Vous l'avez évoquée à deux reprises dans votre propos. Mais, madame Boyer, il faut être vigilant : si nous voulons un débat respectueux et apaisé, il ne faut pas faire croire à tout le monde qu'il y a un risque de marchandisation du corps humain lorsque des femmes seules recourent à la PMA, au moyen de spermatozoïdes issus d'un don gratuit et anonyme en France. Je ne peux autoriser l'idée qu'il y ait une question marchande derrière la PMA pour les femmes : c'est faux, il n'y a pas d'argent à la clé, on ne paie pas les donneurs.
Et comme vous avez évoqué la rareté des gamètes, je rappelle que la PMA pour les femmes n'a besoin que de spermatozoïdes, et qu'il n'y a aucune rareté dans ce domaine. Seuls les ovocytes font l'objet d'une liste d'attente, mais cela n'a rien à voir avec la PMA. L'argument de la rareté des gamètes ne tient donc pas, il n'y a aucune difficulté à trouver des donneurs, et il était bon de le rappeler.