Mais la réalité est sombre : derrière les succès réels de certains, la désindustrialisation de notre tissu productif s'accélère. Pour redresser la tête et redevenir conquérants, nous devons nous renforcer. Certaines de nos filières, comme l'aéronautique, sont déjà remarquablement intégrées et à la pointe de la technologie, mais nous avons beaucoup d'entreprises industrielles souvent de trop petites tailles, souvent trop isolées des groupes qui leur permettraient de s'épanouir. Nous devons donc tisser un réseau industriel puissant de PME et d'ETI et accompagner son développement à l'export.
Il nous reviendra aussi de tirer le plus grand parti possible des opportunités ouvertes par la révolution numérique, qui doit être une chance pour tous : pour les entrepreneurs qui créent des start-up, bien sûr, mais aussi pour les TPE-PME ; pour ceux qui sont nés avec la révolution digitale comme pour ceux qui en sont éloignés.
La révolution de l'intelligence artificielle est devant nous ; elle est en vérité déjà là. Elle nous touchera tous, dans tous les domaines de la production. Ceux qui font mine de l'ignorer seront les premiers saisis par sa puissance. Nous devons nous y préparer pour en faire une chance disruptive et non la subir comme une fatalité destructive.