Et c'était à l'appui d'une argumentation censée expliquer que son rapport à la biologie, en l'occurrence au corps des femmes, justifiait le vote d'amendements visant à refuser aux femmes le choix de l'enfantement depuis leur propre corps.
Par ailleurs, j'ai entendu des arguments marqués par l'esprit de l'escalier. En S'agissant des couples de femmes, le problème était au départ qu'il ne s'agissait pas d'un homme et d'une femme ; maintenant, c'est qu'il n'y a pas deux personnes. Même s'il y a une cohérence assez claire dans cette argumentation, je voudrais la déconstruire en rappelant que la parentalité d'une femme seule n'est pas une nouveauté. Un de nos collègues a évoqué une création juridique ex nihilo, mais des femmes ont élevé seules des enfants depuis la nuit des temps, y compris parfois dans un cadre institué, conformément à l'organisation de la société concernée. On ne fera ici qu'acter un fait de société. À cet égard, je suis d'accord qu'il en va de la responsabilité de la société de sécuriser, mais cela passe-t-il obligatoirement par le couple ? La question se pose quand on sait à quel point le couple peut être une structure d'enfermement pour des femmes que l'insécurité matérielle empêche de sortir d'une relation extrêmement toxique avec leur conjoint, voire pour les enfants eux-mêmes. J'ai entendu évoquer la famille comme le pinacle de la stabilité, mais je rappelle que c'est aussi une des premières sources de névrose, de trauma, pour les individus. Par conséquent, on ne peut pas essentialiser ainsi la famille…