Cette question a fait l'objet de nombreuses discussions la nuit dernière. Selon le dernier chiffre de l'INSEE, sur les 8 millions de familles comprenant des mineurs, 23 % sont monoparentales. Celles-ci, il est vrai, ont souvent des revenus médians inférieurs aux familles vivant en couple et doivent être accompagnées : cette exigence se trouve d'ailleurs au coeur du dispositif que nous mettons en place.
Il convient de ne pas faire d'amalgame entre, d'une part, les familles qui ne comprendraient plus qu'un adulte, pour lesquelles les difficultés découlent moins de la monoparentalité que de facteurs socioéconomiques, du manque de soutien social ou de conflits entre parents et, d'autre part, les familles qui sont monoparentales par choix, quand la femme, après avoir mûrement réfléchi à son projet, a pris la décision active d'avoir un enfant. Ces parcours ne sont pas simples : ils sont souvent le fruit de réflexions intimes approfondies.
Que l'accompagnement social, qui est déjà organisé pour les couples hétérosexuels et qui sera évidemment étendu demain, soit important pour mûrir le projet d'accueil de l'enfant est une chose, mais qu'il devienne un critère d'accès à la PMA conduisant à son refus pour toute femme seule en est une autre, qui nous semble peu recevable. Pensons aux millions de familles monoparentales et aux millions d'enfants qui y sont élevés et qui s'y épanouissent depuis de nombreuses années !
De plus, les femmes seules peuvent adopter depuis de nombreuses années.