C'est en tant que président du groupe d'études sur les discriminations et LGBTQI-phobies dans le monde que je défends cet amendement. Je me réjouis que, dans le cadre de ce groupe et même au-delà, nous ayons pu mener un travail transpartisan sur cette question importante, et que nous arrivions aujourd'hui devant l'Assemblée nationale avec un amendement, déclaré recevable, qui est un amendement de justice et d'égalité.
Aujourd'hui, cela a été dit, les personnes transgenres sont bien plus souvent précaires que d'autres, car elles sont rejetées et marginalisées par notre société. L'égalité doit être totale : ces personnes n'ont pas choisi d'être trans ; la transition est un passage compliqué, long et difficile : la société doit accompagner ces personnes en leur garantissant, à chaque instant, lorsque c'est possible, l'égalité des droits.
Cet amendement ne vise qu'à cela : l'égalité. Depuis 2016, des hommes peuvent enfanter dans notre pays. Pourquoi leur interdire l'accès à la PMA ? Au nom de quoi ? Ce n'est pas une question éthique : c'est déjà possible, la question a d'ores et déjà été tranchée en 2016.
Ils seront d'aussi bons parents que n'importe qui d'autre. On n'arrête pas de nous dire qu'il faut des études, des études, des études. Mais il en existe une : l'étude Myosotis, menée par David Cohen et Agnès Condat, et consacrée au développement psycho-affectif des enfants conçus par assistance médicale à la procréation dont le père est transgenre. Elle montre que l'identité de genre des parents n'a aucun impact sur l'épanouissement des enfants.