Nous traitons, là encore, d'un sujet éminemment sensible. Il en sera ainsi, je pense, tout au long de l'étude de ce projet de loi. Nous parlons de situations douloureuses, difficiles à vivre. Je voudrais recontextualiser notre débat, afin que nous évitions de confondre ce qui relève du choix des personnes et ce qui relève du choix de la société.
Si un homme transgenre a conservé ses organes génitaux féminins, rien ne l'empêche, évidemment, de décider de porter un enfant. Mais que la société promeuve l'idée que, homme ou femme, tout est pareil, que l'on peut se trouver dans la même situation qu'une femme, quand on est un homme, ou qu'un homme, quand on est une femme, cela induirait un risque de confusion, qu'il serait très difficile à un enfant d'assumer. Une réelle vigilance s'impose donc en la matière, et j'en appelle au principe de précaution : certaines situations doivent encore faire l'objet de réflexions. Nous devons nous montrer très vigilants sur la décision à prendre.